23 février 2006

Citations au combat (1)

Aucun gouvernement de gauche n’a pu engager de « politique de rupture anticapitaliste » sans se heurter à la farouche résistance des classes dirigeantes sur le plan économique, politique et militaire.

-- Anonyme--

Prenez le plus radical des révolutionnaires et placez-le sur le trône de toutes les Russies ou donnez-lui des pouvoirs dictatoriaux... et avant la fin de l'année il sera pire que le Tsar lui même.

--Bakounine--


Je considère cette oppression du capitalisme comme le plus grand crime du capitalisme. Tout notre système éducatif en souffre. On prépare l'avenir de l'étudiant en lui inculquant une attitude de compétition exacerbée et la vénération de la réussite financière
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--Albert Einstein--


Le problème d'une course de rats est qu'il ne suffit pas de la gagner pour être ne plus être un rat.
-- Lily Tomlin --

J'avoue ne pas être séduit par l'idéal de vie que proposent ceux qui sont persuadés que l'état normal de l'être humain consiste à batailler pour s'en sortir ; que piétiner, écraser, jouer des coudes et marcher sur les pieds des autres, les activités qui constituent l'existence actuelle, sont ce que l'être humain peut espérer de mieux.

-- John Stuart Mill --


Le capitalisme consiste en la conviction invraisemblable que les pires individus feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde.
-- John Maynard Keynes --


Plus que de tout autre parti, le socialisme a l'horreur de la violence et du sang [...] Nous souhaitons que la transformation sociale – ce qui est le vrai sens pour nous du mot révolution – puisse s'accomplir par les procédés légaux, par une victoire du suffrage universel par exemple. Mais, à cet égard, les leçons de l'histoire nous rendent quelques peu sceptiques.Nous ne sommes pas bien sur que la légalité [...] au jour précis où nous pourrions l'invoquer à notre profit, ne nous fasse pas défaut. Nous ne sommes pas bien sûrs que les représentants et les dirigeants de la société actuelle, au moment où ses principes leurs paraîtraient trop gravements menacés, ne sortent pas eux-mêmes de la légalité pour entrer dans ce qui leur paraîtrait le Droit. [...] Un coup de force qui protège le régime social profite généralement de beaucoup de sympathie. Si le socialisme se liait définitivement par le respect juré de la légalité, il risquerait de jouer un jeux de dupe [...] Les républicains, mêmes modérés, n'ont pas oublié, je pense, les origines de la République dans ce pays. Jamais la république n'a été proclamée, en France, par la vertu d'un vote légal rendu dans les formes constitutionnelles. Au 10 août 1792, en février 1848, au 4 septembre, elle fut installée par la volonté du peuple insurgé contre la légalité existante. Nous avons aujourd'hui le suffrage universel, mais il existait au 4 septembre, il existait à peu de choses près au 10 août. Il n'était alors qu'une fiction ; mais est-il aujourd'hui une pleine réalité ? L'influence du patron et du propriétaire ne pèse-t-elle pas sur les électeurs, avec la pression des ,puissances d'argent et de la grande presse ? Tout électeur est-il libre du suffrage qu'il émet, libre par la culture de sa pensée, libre par l'indépendance de sa personne ? Et, pour le libérer, ne faudrait-il pas précisément une révolution ?

-- Léon Blum --

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mais quel anarchiste, ce Léon Blum ! ! Bizarrement, je serais surpris d'entendre Strauss-Kahn (socialiste aussi en principe) tenir un discours similaire...

Mais j'aime particulièrement les deux John, je les ajouterai dans mes signaturers de mail. Merci gilme de completer ma culture.